Uni4Coop se réunit au Sénégal !
Une dizaine de chargé·es de projet du programme « résilience socio-écologique des mangroves », financé par la Coopération belge, se sont réuni·es fin novembre 2023 au Sénégal, afin d’analyser les premières expériences menées dans les quatre zones d’intervention (le Bénin, la Guinée, Madagascar et le Sénégal) et d’en tirer les leçons pour les prochaines années.
Si les contextes et les actions à mettre en œuvre varient énormément d’un pays à l’autre, le projet poursuit néanmoins 5 objectifs clairs :
- L’amélioration de la gouvernance en faveur des mangroves
- La sensibilisation et l’amélioration des connaissances et des compétences concernant ces espaces naturels
- Le renforcement de l’accès durable, de la gestion et utilisation des services écosystémiques
- La conservation et/ou restauration du milieu
- La consolidation des capacités des 9 partenaires locaux impliqués étroitement dans l’exécution du programme s’impose comme un résultat supplémentaire
Les chargé·es de projet se sont ainsi questionné·es pour améliorer les projets communs. Quels sont les indicateurs de suivi de projet pertinents ? Qu’est-ce, précisément, qu’une zone protégée, une aire marine protégée dans les différents pays et quels sont les impacts de ces subtilités légales sur la poursuite des objectifs de nos projets ? Quels sont les rôles précis des acteurs comme les écogardes, présents dans différentes zones, mais dont le pouvoir d’action diffère ? Quelles sont les sources de revenus durables qui pourraient être transposées d’une zone d’intervention à une autre ? Quelles sont les grandes menaces qui pèsent sur les mangroves dans ces différents endroits (construction d’un port en eau profonde, projet touristique, exploitation non durable des ressources…) ?
Les débats ont bénéficié d’enrichissements divers : un chargé de projet travaillant en RD Congo a ainsi proposé un point de vue complémentaire basé sur les pratiques dans le Parc Marin des Mangroves, à l’embouchure du majestueux fleuve Congo. Des experts ont partagé plusieurs outils de gestion de projets. Notre nature d’ONG universitaire nous mène à favoriser la recherche dans chacun de nos projets et c’est ainsi qu’à travers des activités régulières ou à travers d’ambitieux doctorats, nous analysons et explorons ensemble le futur. L’ensemble de l’atelier a bénéficié du regard extérieur d’un évaluateur, permettant à terme de capitaliser sur l’importance de la dynamique de groupe dans la bonne mise en œuvre de projets inter-ONG.
Finalement, des visites sur terrain et les échanges avec les acteurs et actrices qui y travaillent au quotidien, dans l’aire protégée de Bamboung et dans la Réserve naturelle communautaire de Palmarin, ont définitivement concrétisé les résultats déjà tangibles des projets, mais également les défis à relever !